Sidali DE SAINT-JURS

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jeudi 9 septembre 2010

Recensement : les artistes et l'abeille

Vous êtes ou vous connaissez un(e) artiste travaillant sur le thème de l’Apé (l’Abeille et l’apiculture)?

Vous avez l’âme d’un(e) artiste et vous avez envie d’explorer le thème de l’Apé?

Vous souhaitez être acteur(ice) dans la promotion et la préservation de l’Apé?

Freebee

Alors faites vous connaître !

Il y a fort longtemps mon Maître aimait à dire :

” Le jour venu reste attentif à permettre à d’autres de découvrir et d’exprimer leurs potentialités créatives…”

Conforme à mon engagement et à la parole donnée j’aime à penser qu’aujourd’hui c’est à votre tour.

jeudi 2 septembre 2010

SPIRE DE L'APÉ

L’Apé m’inspire

Je reviens du pays où l’on va “Le Village de l’Apé” et dans mes carnets de voyage j’y ai retrouvé cette Spire de l’Apé. l'Apé inspiration

Reliant le haut et le bas dans un fluide mouvement, cette spire est la ligne de force d’un ensemble pictural en cours de réalisation, composé de 3 tableaux grands formats à savoir 1m x 2m, 2m x 2m et 2m x 3m.

Il est des situations, et celle-ci en est une, qui m’encouragent à suivre la voie de l’Apé. En mai dernier un homme vient me dire combien il souhaitait que je réalise pour son entreprise, filiale du major mondial de la construction, la décoration de leur tout nouveau bâtiment. Après un été fructueux de réflexion, de croquis et de maquettes je suis fin prêt.

mardi 22 juin 2010

Pour faire le portrait de l’Apé

bleu sur blancPeindre d’abord un ciel bleu avec dans sa tête une porte ouverte.[1] Peindre ensuite quelques arbres simples, pas forcément beaux et bien utiles 
au tableau.vert et bleu

Placer ensuite la ruche
 dans un jardin, dans un bois, ou dans une forêt, puis s’asseoir à l’ombre sans rien dire, sans bouger… Parfois l’Apé arrive vite, mais elle peut aussi bien mettre de longues années 
avant de se décider.jaune de ruche Ne pas se décourager; attendre, la vitesse ou la lenteur, la richesse ou la pauvreté n’ont aucun rapport
 avec la réussite du tableau.

Lavande et montagne Quand l’Apé arrive - si elle arrive - observez le plus profond silence ;
attendre qu’elle soit entrée dans la ruche 
et quand elle est entrée
, fermer doucement les yeux, puis effacer un à un tous les bruits alentours 
en ayant soin de ne toucher aucun murmure des ailes de l’Apé.

noir de contoursFaire ensuite le portrait de la ruche 
en choisissant la plus simple des formes. Pour l’Apé
, peindre aussi une flaque d’eau et la fraîcheur du vent 
la poussière du soleil
 et le frémissement de l’herbe dans la chaleur de l’été 
et puis attendre que l’Apé se décide à butiner

Si l’Apé ne se montre pas, 
c’est mauvais signe : signe que le Gaucho et le Régent sont fatal 
pour l’Apé. Mais si elle murmure, c’est bon signe : signe que vous comprenez.

Alors ouvrez tout doucement
 une paupière puis l’autre et contemplez enfin le miroir de l’Apé.

Notes

[1] Inspiré par le poème de Jacques PREVERT “Pour faire le portrait d’un oiseau”

lundi 31 mai 2010

Sumi-e du matin, 31 mai 2010

Voir Plus Loin (VPL)

ruche paille Dans la vie où tout est lutte, où le combat se poursuit sans répit au dehors comme au dedans, la forme n’est qu’apparence. Comme le potier façonne la forme c’est le vide intérieur qui en définit l’usage.

jeudi 1 avril 2010

Extrait de mon livre actuellement en cours

Ma première ruche

ruche au pied d'un arbre un essaim suspendu à une brancheUne légende, aux temps des pyramides, racontait le dieu Râ traversant dans sa barque céleste l’azur de l’orient à l’occident ; de cesse il n’avait chaque jour de faire renaître la nature. Des forêts luxuriantes aux plaines parées de teintes multicolores, des mille éclats scintillant des rivières à la beauté époustouflante des animaux, le spectacle vu du ciel était un enchantement à ses divins yeux. La ligne d’horizon que le dieu soleil s’apprête à franchir, est seule témoin, au jour finissant, des états d’âmes du céleste voyageur. Dissimulées par l’embrasement du ciel, d’obscures forces s’éveillent d’une apparente léthargie et profitent du crépuscule pour infliger sous couvert d’un manteau-nuit, de profondes blessures à la Terre.

Seule la douce aurore, repoussant de ses frêles mains vers le couchant le ciel-nuit muant en indigo puis en bleu jour, révèle de ses cris étouffés l’étendue du carnage : forêts détruites, prairies dévastées, cours d’eau souillés, animaux tués… Guerre d’un autre temps qu’actualisent d’opposants au jour, préférant la nuit humide et boueuse à la moins facile claire réalité.

L’inlassable Râ disperse alors dans les six directions ses légions de rayons bienfaisants, œuvriers de la Lumière rassemblant et mettant en ordre tout ce qui a été éparpillé sur la surface du globe. Dieu solaire debout dans sa barque céleste, il contemple à la fin du jour le travail loyalement accompli ; une larme glisse sur sa joue, est-ce l’émotion suscitée par la recréation de la planète, la magnificence de la vie, la perspective d’un autre demain de dur labeur ?

Larme tombée de sa joue s’est transformée en abeille. « L’abeille est née des larmes du soleil » dit la légende.

Nommer l’abeille, disaient les Égyptiens, c’est déjà la créer, c’est la re-connaître. Son nom et tout ce qui s’y rattache sont chargés d’un profond mystère. Symbole du nom caché, l’abeille serait selon les anciens la messagère de celui que l’on invoque, bout de la langue pincée entre les dents serrées.

***

Perché sur l’échelle adossée à l’arbre de mai, une petite caisse dans la main, j’accroche l’enfumoir à ma ceinture après avoir généreusement enfumé l’essaim. D’un geste sec et précis je secoue la branche, la grappe murmurante tombe à l’intérieur de la caisse tapissée d’une étoffe blanche.

Pouvoir de la langue, capable dans l’instant même de transformer en une prometteuse ruchette, une simple caisse de bois. L’agitation laisse place au geste, geste activateur d’un interne mouvement poussant en dehors des limites du corps, la parole. Parole libératrice du jaillissement de l’esprit.