Sidali DE SAINT-JURS

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mardi 22 juin 2010

Pour faire le portrait de l’Apé

bleu sur blancPeindre d’abord un ciel bleu avec dans sa tête une porte ouverte.[1] Peindre ensuite quelques arbres simples, pas forcément beaux et bien utiles 
au tableau.vert et bleu

Placer ensuite la ruche
 dans un jardin, dans un bois, ou dans une forêt, puis s’asseoir à l’ombre sans rien dire, sans bouger… Parfois l’Apé arrive vite, mais elle peut aussi bien mettre de longues années 
avant de se décider.jaune de ruche Ne pas se décourager; attendre, la vitesse ou la lenteur, la richesse ou la pauvreté n’ont aucun rapport
 avec la réussite du tableau.

Lavande et montagne Quand l’Apé arrive - si elle arrive - observez le plus profond silence ;
attendre qu’elle soit entrée dans la ruche 
et quand elle est entrée
, fermer doucement les yeux, puis effacer un à un tous les bruits alentours 
en ayant soin de ne toucher aucun murmure des ailes de l’Apé.

noir de contoursFaire ensuite le portrait de la ruche 
en choisissant la plus simple des formes. Pour l’Apé
, peindre aussi une flaque d’eau et la fraîcheur du vent 
la poussière du soleil
 et le frémissement de l’herbe dans la chaleur de l’été 
et puis attendre que l’Apé se décide à butiner

Si l’Apé ne se montre pas, 
c’est mauvais signe : signe que le Gaucho et le Régent sont fatal 
pour l’Apé. Mais si elle murmure, c’est bon signe : signe que vous comprenez.

Alors ouvrez tout doucement
 une paupière puis l’autre et contemplez enfin le miroir de l’Apé.

Notes

[1] Inspiré par le poème de Jacques PREVERT “Pour faire le portrait d’un oiseau”

mercredi 28 avril 2010

L'œil de l'Apé

L'œil de l'ApéSuite à ma conférence[1], j’avoue avoir été impressionné par les similitudes entre l’univers de l’abeille et cette confrérie. Les questions posées par les personnes présentes et la mise en perspective de ces deux univers m’ont inspiré.

A l’intérieur de leur atelier comme ils le désignent, il règne une ambiance de franche et attentive cordialité : comme dans une ruche.

Pour garder vivace le souvenir de ce moment et pour en conserver la pleine et entière émotion j’ai esquissé cette aquarelle[2].

À propos, les lignes que vous voyez sous l’épreuve sont dues au fait que je jette mes idées sur un vieux livre de compte vierge daté du 13 octobre 1846 que j’ai trouvé à la décharge.

Notes

[1] Voir commentaire de l’article “Sous la voûte de l’Apé (1)”

[2] J’en ferai très prochainement une toile