Extrait Chapitre 17 L’ombre ne vient jamais d’en haut

Un petit bus arrive et s’arrête devant la borne tricolore sur laquelle est écrit “Bus à la demande”. Ce véhicule pratique et confortable sillonne la Vallée de Roquevaire et vous conduit gratuitement là où vous souhaitez aller; il suffit de réserver, ce qu’avait fait l’association Le Tour Malin ce jour-là.

Nous sommes au niveau des anciens bureaux des plâtrières et nous regardons vers la maison blanche ou du moins vers son ancien emplacement. Une fois les visiteurs à bord, François, toujours droit, s’apprête à les transporter quelques soixante ans en arrière. Tandis que le bus démarre, il commence à raconter.

maison blanche

“Ecoutez l’horloge qui dit la demi de six heures. C’est un matin de mai où Emilio attelle son cheval de trait, un magnifique percheron, pour aller à la campagne.
Ces gestes-là, il les fait tous les jours et à la même heure . Il habite une maison du village, au numéro 20 de la montée de Cavaillon. La rue est un escalier qui conduit à l’horloge, au Calvaire. En bas de chez lui se trouve l’écurie, une cave en terre battue qu’il a fallu creuser pour que le cheval puisse tenir debout.

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