Extrait Chapitre 8 Ce dimanche matin ensoleillé d’avril

Le fidèle qui en ce dimanche matin ensoleillé d’avril 1783, jour des Rameaux, s’est assis dans l’église Saint-Vincent exceptionnellement pleine, ne s’attendait certainement pas à ce genre de sermon de la part de monsieur le Curé. De même que ce dernier ne saura jamais les répercussions que ses paroles auront 219 années plus tard, il n’aura pas vu non plus ce matin-là, ce petit point lumineux glissant depuis le plafond vers le tabernacle enchâssé dans le maître-autel.

Savent-ils ces fidèles que le Maître Verrier a laissé exprès un vide dans le vitrail pour qu'au printemps la lumière du soleil recharge en énergie bénéfique l'édifice ? Ils savent c'est sûr papoter, contempler le plafond ou s'assoupir comme ce vieil homme face à la chaire en bois sculpté que le curé gravit d'un pas lourd et sonore.
L'écho du martèlement des marches en bois s'estompe peu après que l'officiant ait claqué ses mains sur le bord de la chaire…

curé