L’Apé est la Paix

Eglise et château en ruine soleil couchantLe projet qui constituera mon œuvre majeure est de réaliser 99 tableaux de différentes tailles, de 10 cm à plus de 3 m de long. Une toile qui me tient à cœur concernera le Liban où durant le terrible déchirement que vécut ce pays les apiculteurs issus des trois religions en guerre n’ont pas participé au conflit et ont perpétué leurs échanges. Cette information je la tiens de M. Yvon ACHARD qui la tenait lui-même du président de la coopérative apicole de Beyrouth. Dans mon esprit cette anecdote m’a projeté des siècles en arrière à l’époque de l’Andalousie Céleste où durant 500 ans Juifs, Chrétiens et Musulmans ont littéralement coexisté, c’est à dire vécu côte à côte. L’histoire est pleine d’Orientaux et d’Occidentaux qui se croisent, se toisent, s’affrontent. La Voie de l’Apé, pratique que je partage avec tous les apiculteurs du monde entier, véritable méditation, constitue une voie médiane entre Orient et Occident, entre naissance du jour et début de la nuit. Il m’aura fallu trente années d’approche pour percevoir l’expression de cet univers et pour tenter de sentir son âme. Depuis peu, dans le murmure des ailes de l’Apé j’entends chuchoter un cri.

J’aime à penser que par le pouvoir des mots, le nom « l’Apé », l’abeille en italien, s’entend « la Paix », en français. Ma démarche replace l’abeille dans ce qu’elle est : le plus petit dénominateur commun entre les cultures, incluant bien sûr les religions.

Entreprendre ce voyage c’est d’abord choisir sa destination puis envisager son itinéraire et se mettre en mouvement.

En Occident on m’appelle Sidali DE SAINT-JURS, mon nom véritable vient de l’Orient. Je suis artiste et depuis 30 ans je réalise des œuvres dont l’abeille est l’élément central. Ma rencontre avec l’univers de l’abeille eut lieu, à l’image d’un pinceau vertical et perpendiculaire au papier, en plein midi.

Sidali DE SAINT-JURS
Ambassadeur de l’Apé